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 Les collections
 

Les œuvres d’art rassemblées servaient au début d’éminents « souvenirs nationaux » décorant l’intérieur du bâtiment de la Bibliothèque dans lequel se déroulaient les réunions.

Le premier musée, ouvert le 3 mai 1903, fut celui de Adam Mickiewicz, crée par son fils aîné, Władysław Mickiewicz (1838 – 1926) qui avait rassemblé les souvenirs de son père et posé ainsi les fondements du musée dont il est devenu le premier conservateur. Les œuvres qui y sont déposées ont avant tout une valeur historique. Nous y trouvons de nombreux portraits de l’émigration polonaise, la plupart du temps sous forme d’aquarelles, de lithographies, de sculptures ou de médailles dont beaucoup ont été réalisés par David d’Angers (1788 – 1856). Le sculpteur français était lié par de profonds liens d’amitiés avec Adam Mickiewicz, qu’il avait rencontré à Weimar en 1829. Il est l’auteur du magnifique buste exécuté en 1835, à l’époque parisienne du poète. Parmi les objets rares, on trouve une médaille d’argent exécutée par l’artiste français M.N. Borrel à la gloire des trois professeurs du collège de France : Adam Mickiewicz, Jules Michelet et Edgar Quinet, offerte par les étudiants en 1845 et sa version agrandie en bronze. Le cycle des portraits de la famille Mickiewicz, peints par sa tante Zofia Szymanowska plus tard Lenartowiczowa, appartient aussi aux collections du musée. Quelques tableaux et dessins de Teofil Kwiatkowski, Walenty Wankowicz, des œuvres de Anna Bohdanowiczowa née Bilinska, d’Alexandre Orłowski, un dessin de Cyprian Kamil Norwid, représentant Adam Mickiewicz lors de leur rencontre à Rome ou des humbles objets familiaux.

Trois albums avec les autographes de la pianiste Maria Szymanowska, la belle-mère du poète, des aquarelles et des dessins des deux albums de Helena Mickiewicz, la fille de Władysław, contenant des travaux de Elwiro Andriolli, Juliusz et Wojciech Kossak, Jan Matejko, Teofil Kwiatkowski, Stanisław Witkiewicz, Henryk Pillati, Teofil Lenartowicz, Bronisław Zaleski et d’autres ; des masques mortuaires du poète, des objets dont il s’entourait : son bureau, son buvard où la dernière plume d’oie ramenée de Constantinople, complètent cette riche collection constituée durant l’émigration, et qui nous offre l’image de l’émigré, Adam Mickiewicz.

A presque chaque objet ou image sont liés des anecdotes, des querelles de l’émigration, des traces de cette difficile lutte pour la vie dans un pays étranger bien qu’amicalement disposé envers les aspirations polonaises à l’indépendance. Parmi les « souvenirs nationaux » nous trouvons les alliances de Adam et Céline, gravés à la date du mariage, le 22 juillet 1834 ; un daguerréotype non signé de 1842 et des photos du poète exécutées par Michał Szweycer et Nadar, qui sont devenues les modèles de nombreux portraits gravés ou sculptés. Ne manquent pas non plus ces souvenirs si fréquents dans les musées du XIXe siècle : la mèche de cheveux de Adam, celle de Céline, celles de leurs amis et même celle de l’empereur Napoléon.

Le chapelet offert au poète par Maryla Wereszczak est devenu un objet de culte. Tout aussi célébre, la chope d’argent richement décorée avec les titres des œuvres de Mickiewicz a été offerte au poète par Juliusz Słowacki, au nom de l’émigration polonaise en souvenir de son premier cours au Collège de France, le 25 décembre 1840. Enfin, un grand portrait au pastel du fondateur du musée Władysław Mickiewicz est signé par Stanisław Wyspiański.

Le salon Chopin a été installé à partir des souvenirs entrant en partie dans la composition du musée Adam Mickiewicz ainsi que des collections de la Société Historique et Littéraire. Parmi les souvenirs les plus importants figurent les très nombreux portraits de Chopin et de ses proches, les autographes, les premières éditions des œuvres du compositeur. On remarque aussi le masque mortuaire et un moulage de la main gauche du compositeur réalisés par Auguste Clésinger. Le fauteuil de Chopin provenant de son dernier appartement au n° 12 de la Place Vendôme à Paris se trouve également à l’honneur.

Grâce à ses donateurs la Bibliothèque Polonaise s’est enrichie de nombreux témoignages, entre autres le tableau, attribué à Vernet, et souvent montré dans les expositions sous le titre «  un Prométhée polonais », une allégorie de la Pologne après l’échec du soulèvement du novembre.

Parmi les artistes qui ont directement offert de leur vivant ou à travers leur testament leurs œuvres, on retrouve entre autres : Bolesław Biegas (1877 – 1954), Konstanty Brandel (1880 – 1970), Józef Czapski (1893 – 1993), Franciszek Prochaska (1891 – 1972), Georges Van Haardt (Jerzy Brodnicki 1907 – 1980), Wacław Zawadowski (1891 – 1982), Jan Ekiert (1908 – 1993), Paweł Jocz.

En 1955, la Bibliothèque Polonaise s’est enrichie des collections de Camille Gronkowski (1873 – 1949) qui fut longtemps conservateur au musée du Petit Palais. Ses collections, présentées à part dans les salons de la Bibliothèque, sont composées de tableaux, de dessins, de miniatures, de sculptures ainsi que d’autres objets d’art. Sont représentés ici des créateurs européens tels, François Boucher, Honoré Daumier, Alfred Dehodencq, Eugène Delacroix, Jean-Baptiste Greuze, Constantin Guys, Eugène Isabey, Gustave Moreau, Augustin Pajou, Carle Van Loo Casimir Wojniakowski. Aux documents précieux appartiennent des portraits comme celui de Victor Hugo esquissé par Louis Boulanger, le portrait du peintre William Turner : un dessin de 1850 par Paul Gavarni, un portrait de Carl Van Loo, une aquarelle de la Rue Cadet ainsi que l’image d’un peintre inconnu dans son atelier, charmant tableau à l’huile de l’école française du XIXe siècle.

Camille Gronkowski a durant de nombreuses années rempli les fonctions de président de la Société Historique et Littéraire. Tout comme le salon de Władysław Mickiewicz a été immortalisé par le peintre Aniela Lewandowska, le cabinet de travail de Camille Gronkowski au Petit Palais est devenu le thème de la peinture à l’huile de Paul Jean Hugues. Dans sa propriété familiale de Dinard (qu’il a également léguée à la Société Historique Littéraire) Camille Gronkowski accueillait de nombreux artistes polonais. Les tableaux et dessins qui y furent réalisés, ont enrichi considérablement les collections de la Bibliothèque Polonaise.


 
 
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